
Les compétences clefs et l’intention stratégique
« Les compétences clés consistent à harmoniser des flux technologiques, non à intégrer verticalement.
Il s’agit d’organiser le travail et de créer de la valeur au-delà des frontières des unités d’activité. »
– C.K. PRAHALAD-
C.K PRAHALAD a été classé deux fois penseur d’affaires le plus influent au monde en en 2007 et 2009. Universitaire, conseiller de dirigeants politiques en Indes, c’est en 1990, à l’occasion de la co-rédaction d’un article dans la Harvard Business Review rédigé avec Gary Hamel sur les compétences clefs qu’il va s’imposer comme l’un des plus grands spécialistes du management stratégique.
Ses travaux avec Gary HAMEL ont marqué l’approche du management stratégique.
Mots clefs- domaines
- Compétence clé
- Intention stratégique
- Innovation frugale
• Contributions majeures :
🔹 1. La compétence clé (Core Competence)
Développée avec Gary Hamel (Harvard Business Review, 1990), la compétence clé désigne les savoir-faire collectifs et différenciateurs qui permettent à une entreprise de se projeter sur plusieurs marchés, de créer de la valeur pour le client et de maintenir un avantage concurrentiel durable.
Ce modèle invite les entreprises à raisonner à partir de leurs forces internes, plutôt que des caractéristiques externes du marché à travailler au regard de la valeur perçue par les clients et d’ancrer le processus de création de valeur dans l’apprentissage collectif.
Aujourd’hui encore, cette logique guide les stratégies d’innovation, de diversification et de recentrage.
🔹 2. L’intention stratégique (Strategic Intent)
Introduite en 1989, cette idée propose une rupture avec la planification traditionnelle. Plutôt que de s’adapter passivement à l’environnement, l’entreprise doit poursuivre une ambition audacieuse, mobilisant ses ressources et ses compétences pour transformer les règles du jeu du marché (exemple : Canon visant à détrôner Xerox). Cette vision volontariste reste pertinente pour les entreprises qui évoluent dans des environnements incertains et concurrentiels.
CK Prahalad a été un « agitateur » dans la pensée stratégique, incitant les entreprises à penser autrement : penser à leurs compétences fondamentales plutôt qu’à leur périmètre actuel, penser aux opportunités futures plutôt qu’aux atouts présents, et penser aux marchés négligés comme sources d’innovation et de croissance.
C.K. Prahalad a donc marqué le management stratégique par sa capacité à penser « contre le courant ». Il a contribué à recentrer la stratégie sur l’interne (les compétences), sur l’avenir (l’intention).
Ses idées ont nourri à la fois les doctrines managériales, les politiques de développement et les pratiques d’innovation frugales et inclusives. En cela, il reste une référence incontournable dans l’étude du management contemporain, à la croisée de l’économie, de la stratégie et de l’éthique.
Ses apports, malgré certaines critiques, ont eu un impact profond sur le management actuel : la notion de compétence clé est intégrée dans la stratégie d’entreprise, la quête de sens et d’ambition guide nombre de visions stratégiques, et l’idée d’allier business et développement social fait son chemin dans la RSE et l’innovation des marchés émergents.
• Bibliographie principale
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The Human Side of Enterprise (1960)
➤ Ouvrage dans lequel McGregor présente les théories X et Y, opposant une vision autoritaire à une approche participative du management. -
Leadership and Motivation: Essays of Douglas McGregor (1966, posthume, édité par Warren G. Bennis)
➤ Recueil de textes et conférences où McGregor approfondit ses idées sur le leadership, la motivation au travail et les conditions favorisant l’autonomie des salariés. -
The Professional Manager (1967, posthume)
➤ Compilation d’articles dans laquelle McGregor explore les rôles et responsabilités des managers dans une organisation moderne, en lien avec ses théories sur la motivation.

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